jeudi 9 juin 2011

Pourtant, tout avait bien commencé... (Récit de mon accouchement)

Samedi 16 avril, à 10 jours de terme, je suis bien décidée à accoucher. Je monte et descend les escaliers, trottine, me fatigue... J'ai décidé qu'il était temps que Bébé Potam pointe le bout de son nez surtout que l'on m'a prévu un gros bébé, et plus il reste au chaud, plus il grossit!

En rentrant chez moi le soir je passe au supermarché m'acheter pleins de trucs épicés pour le diner, quand j'ai décidé quelque chose, rien ne me fait changer d'avis. Quelques contractions en me couchant le soir qui se calment rapidement. Bon, ce n'est pas l'heure, je décide de dormir, je sens que cela va m' être utile dans les heures qui suivent...

Dimanche 17, il est 7 heures, je suis réveillée par des contractions. Je me lève et décide de laisser Papa Potam dormir. Au salon, je roule le tapis ( on ne sait jamais), je pousse la table basse, m'installe des coussins au sol et prend mon petit déjeuner en me regardant un dvd (4 Mariages et un Enterrement, film que j'adore).

9 heures, Papa Potam se lève et me trouve ainsi au salon. Il comprend aussitôt ce qui l'attend... Les contractions deviennent de plus en plus longues et douloureuses, on attend 11 heures pour appeler l'ambulance qui arrive tout de suite. Bonne surprise, c'est une amie qui est de permanence! Nous discutons pendant le trajet, alors que depuis son arrivée, je n'ai pas ressenti de contractions...
Arrivée à la maternité, autre bonne surprise, c'est la sage-femme avec qui j'ai fait la préparation à l'accouchement qui m'accueille et m'examine. Je suis à 3, c'est bon, le travail a commencé.
Je monte en salle de naissance "nature" ne voulant pas de péridurale. Nouveau toucher, je suis à 4, je jubile!

Jusqu'à 14 heures, on nous laisse Papa Potam et moi, je gère bien mes contractions, je suis motivée, certaine que tout ira vite et bien. Arrive l'heure du toucher, toutes les 2 heures en salle naissance.Mon col n'a pas bougé, stagnation totale... Je prend un bain, marche, fait du ballon pour que bébé qui est haut appuie un peu plus sur le col. A 16 heures je suis à 5, on décide de continuer comme ça.

C'est à 18 heures, au moment du nouveau toucher que tout se complique, je ne suis qu'à 5! Quelle démotivation... La sage-femme prend conseil auprès de l’obstétricien et il est décidé, avec mon accord de percer la poche des eaux. On me laisse le temps de me faire à cette idée, de me préparer une salle, de souffler et je change de salle de naissance pour une dite "classique".

Trop déçue, je ne supporte plus les contractions que je gérais jusque là. L' anesthésiste arrive vite, il est l'heure du changement d'équipe (20 heures), je ne sais plus ce qui se passe, je suis confuse, fatiguée.

La sage-femme qui prend le relais m'annonce que Bébé Potam et mal positionné, son dos contre ma colonne, chose que n'avais pas vu l'étudiante sage-femme jusque là. Puis elle perce la poche des eaux, j'ai mal, la péridurale n'est pas assez dosée pour moi, on fait appelle à l'infirmière anesthésiste qui réajuste la dose et me donne en plus de la morphine.

Après, je ne me souviens plus très bien, je sais que la sage-femme a tenté de me faire adopter différentes positions pour faire bouger le bébé. Je suis totalement shootée par la péridurale, Papa Potam se réveille toutes les 15 minutes pour me réinjecter la dose. J'ai soif, j'ai de la fièvre, la nuit passe comme ça.

Vers 3 heures du matin la sage-femme m'indique que ça va être le moment. Tout est installé, elle se prépare, mets sa blouse, et c'est parti!

La péridurale n'agit plus mais je dois pousser. Je ne sais pas combien de temps ceala a duré, tout ce que je sais c'est que j'ai atrocement souffert,  j'ai oublié l'existence de Papa Potam, n'aie pas vu entrer l'équipe chargée de récupérer le sang de cordon...

4 heures 17, le 18 avril 2011, mon fils est né. Il est posé sur mon ventre. Je lui offre mon sein et nous restons là, tout les trois, à moitié endormis, sans encore bien se rendre compte qu'une nouvelle vie s'offre à nous...

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